lundi 17 février 2020

Février 2020 si nous commencions ?

















Bon c'est pas le tout ça, mais faudrait voir à bosser un peu !
Cette k4 attend depuis plus d'un an et à la réflexion peut-être deux même...
On va commencer le démontage et, comme je n'aime pas les trucs qui traînent en vrac partout, pas plus que le travail laissé en plan, ça devrait s'enchaîner.

Dimanche 16 et lundi 17 février le plus fastoche la selle. Deux écrous et hop la voilà par terre !
Si la housse est malheureusement coupée, le dessous n'est pas pire que ça. Elle nécessite une restauration mais elle est en très bon état. Habituellement les dessous sont cassés au milieu. Celle-ci n'a pas dû porter de passagère. Pour la mousse ce sera la surprise.
J'ai une housse venue de Thaïlande mais qui ne me semble pas adaptée à la longueur.



En attendant d'ouvrir la selle on vire le réservoir. Encore plus fastoche, il ne tenait avec rien : plus de caoutchoucs ni de durites. Il a suffi de le tirer.



Pour lui ce sera le grand jeu : traitement Restom intérieur, carrosserie et peinture professionnelle.
Il n'est pas très abîmé mais bien assez pour passer dans les mains d'un carrossier pro, 
ça je ne fais pas !

Il faut lui ôter tout le gréement. Il s'agit d'anticiper et, la veille, de mettre au dégrippant les minuscules vis des logos, les petits pions des ailes Honda en pulvérisant du wd40 et la grosse vis interne du robinet toujours grippée sur les k4/5.
Les grippe genoux se sont faits prier les bougres, pourtant ils ne sont pas trop raides.

J'ai dû déformer un peu les ailes pour pulvériser le wd40 dessous.


Le lendemain tout est enlevé, voici les éléments d'un réservoir de k4.


Le réservoir étant à poil, devant vos yeux émerveillés, vous pouvez admirer les défauts d'icelui. Juste un petit poc mais plusieurs attaques d'oxydation ainsi que des rayures et marques diverses. Mine de rien il y a un bon boulot de carrosserie à faire dessus.







Le dessous est convenable, il n'y a pas de fuite.



Mercredi 19 février comme les filtres à air me paraissaient incomplets je les ai démontés pour voir. Il s'avère que non ils ont tout ce qu'il faut. Celui de droite a eu sa fixation réparée.
Réparation peu esthétique. Elle restera telle quelle, car invisible une fois en place planquée qu'elle est par le cache latéral. Je ne soude pas et ôter les rivets en risquant de les casser, c'est hasardeux car ces boîtiers ne sont plus disponibles.


Voici l'ensemble des boîtes à air. Il faudra refabriquer les joints des couvercles et mettre un bloc de mousse. Elles auront droit à une peinture si, une fois nettoyées, elles sont trop minables..


Tant que j'y étais, vu la tronche des carburateurs ils ont été démontés à leur tour. Très, très sales extérieurement, je n'ose pas imaginer l'intérieur. Ils vendront chèrement leur peau les pipes en caoutchouc étant dures comme du bois.


Pour enlever les pipes en caoutchouc j'ai dû les chauffer au décapeur. N'étant plus disponibles en neuf, il faut donc les récupérer. Elles ne présentent aucune coupure, pas de fuite mais une dureté... pour les remettre en place ce sera coton, même chauffées !
Les pipes d'admission quant à elles sont en parfait état. 
Il manque le tube d'alimentation en essence sur une cuve. Heureusement  j'ai un carburateur d'avance sa cuve sera récupérée.


Les pipes en caoutchouc déposées avec difficulté sont mises à tremper dans du produit à vaisselle. C'est efficace pour assouplir les caoutchoucs de petite taille, mais pour elles, hormis leur nettoyage ce sera inutile niveau souplesse, ne nous leurrons pas !



Et voilà ainsi que je le craignais l'intérieur est curieux... Le plus "rigolo" c'est que visiblement flotteurs, gicleurs et joints sont neufs. Ces carbus ont été refaits, mis en essence et la moto abandonnée avec les carburateurs pleins, voici le résultat.
Cela date a minima de 1994 date du certificat de vente.


La solution sera un trempage de plusieurs heures dans un bain d'eau/vinaigre après nettoyage à l'essence pour enlever les traces de cambouis.
Je n'ai pas de nettoyeur ultrasons, j'espère seulement que ce sera suffisant.

Mardi 25 février nous avons un peu avancé mon commis et moi, surtout moi encore un coup... Lui il fait le malin avec son gilet jaune ou il se fait câliner lors des pauses :


Je me suis donc attelé aux carbus et boîtes à air. Il a fallu démonter tous les gicleurs et les flotteurs, ce ne fut pas une sinécure, tout était bloqué, coincé, pris dans le calcaire ou je ne sais quoi. 
Ensuite les carburateurs ont été dégraissés à l'essence et brossés à la brosse laiton. Puis ils ont passé environ quatre heures dans un bain eau/vinaigre qui leur a fait cracher les dépôts. Rincés à l'eau puis au produit à vaisselle et enfin soufflés ils sont bien propres. Pour les canalisations intérieures, on verra bien lors de la remise en route.
Les carbus recevront des kits complets de joints et gicleurs neufs ainsi que des axes de flotteurs qui ont été détériorés au démontage tant ils étaient grippés.

Les pipes d'admission d'air sont restées très dures malgré les bains adoucissants. Je vais en mettre en commande chez cms au cas où elles seraient refabriquées.


Pour les boîtiers de filtres à air, j'ai poncé une espèce de vieille peinture grise moche mais qui, en attendant, les a bien protégés de la rouille. Ils avaient été refermés avec de la pâte à joint silicone. 
Je pense les repeindre en gris dès que le temps le permettra. 
Enfin ils recevront de la mousse filtre à air évidemment.
Les vis ont été complétées par de l'origine en piochant dans mon stock.


Pour finir le kit de traitement du réservoir est en attente d'utilisation. C'est un travail long et fastidieux, pas difficile mais "chiant" au possible dans sa phase résinage. 
Allez savoir pourquoi, pour moi c'est la punition de la restauration...



Acheté chez Moto-Tacot, je l'ai ramené de la bourse de Bergerac. 
Cette bourse est très importante et je l'aime bien malgré le fait qu'elle est mixte auto/moto. Il y a du monde, de très nombreux pros et beaucoup de particuliers. On peut y trouver son bonheur mais il faut prévoir du temps car il y a vraiment beaucoup d'exposants.

Voici quelques photos :






Peu de pièces Honda et de japonaises en particulier. Il y avait une 125 k5 brûlée (!) et celle-ci en état de ruine avancée, à se demander ce qu'on pouvait en tirer hormis les plastiques !
La k4 derrière était plus tristounette que la mienne et affichée à 1000€ quand même...


Il n'empêche, j'aime bien traîner sur les bourses, en plus c'était l'été samedi  !

Mercredi 26 travail en atelier il fait giboulées, grains froids, vent pas agréable et pas bon pour la peinture, alors on bosse dedans.
Le commis de son côté et moi du mien. On sent le chien stressé...


Heureusement que je me remue davantage... Le kick est arrivé il est en bon état, seul son caoutchouc moche et usé sera changé. Il pouvait être conservé mais vu le tout petit prix des caoutchoucs de kick et de sélecteur, ce n'est pas la peine de s'en priver (2,40€ et 1,40€).



La partie oxydée en haut est traitée, la vis de serrage manquante ajoutée et le caoutchouc sorti en attendant son remplaçant.


Pour les boîtes à air, j'ai poncé les couvercles et coupé des mousses. Le corps des boîtes sera peint, mais lui seul, juste pour la protection. Il semble que d'origine ces boîtes ne sont pas peintes. La piètre qualité de la peinture ne paraît pas être d'origine.


Ensuite j'ai décidé de commencer le travail sur la selle. Deux raisons à ça, d'abord il faudra bien la faire, ensuite elle est en travers et me gêne !
J'avais acheté pour elle une housse de selle chez mon fournisseur habituel en Thaïlande. Celle-ci est arrivée mais beaucoup trop grande. Elle m'a été remboursée  c'est bien mais il faut maintenant que j'en trouve une adaptée...

La selle est en très bon état. Il est rare de les trouver en aussi bonne condition sur une moto à restaurer. Elle n'a jamais porté de passager sinon elle serait cassée en son milieu.

On peut constater qu'elle n'est pas oxydée, même pas les fixations de la sangle qui, habituellement, sont soudées par la rouille là-dessous.


Le cul de selle a pris la glaise de la route et ce ne sont pas les coups de chiffon qui ont dû user cette moto ! A côté un aperçu de tous les éléments amovibles :
jonc chromé, sangle, caoutchoucs, charnière, rondelles, écrous et les rosaces qui fixent le jonc. Les caoutchoucs sont très bons, la sangle aussi : je les récupérerai. Les rosaces sont à changer.


L'articulation de la selle est démontée.


Il s'agit maintenant d'ôter la housse de selle. Elle n'est fixée que tendue sur la mousse et piquée par des picots découpés dans la tôle de la selle.
Ils sont visibles ci-dessous les picote et ils sont nombreux les bougres...


La housse sera dégagée délicatement car parfois, souvent même, la mousse collée par le temps vient avec, ce qui est dommageable pour elle et surtout pour le restaurateur qui devra alors la reconstituer.
Ici ce n'est pas le cas tant mieux !


 La mousse est en super état et partout. Je ne la toucherai pas, d'autant que la tôle est parfaitement saine dessous. C'est très rare aussi d'avoir une tôle non bouffée de rouille...
Cette moto n'est jamais restée dehors et n'a sans doute pas souvent vu la pluie pour avoir une mousse dans cet état.





L'objectif maintenant est de préparer le dessous et de le repeindre. Les accessoires seront aussi polis et/ou repeints comme la charnière.
Une housse neuve sera ensuite posée.

Jeudi 27 après-midi dérouillage !

La béquille centrale ayant perdu son ergot tant le gars attaquait à gauche, j'ai dû en trouver une autre : la moto est quasi impossible à béquiller. J'ai trouvé aussi une latérale car la k4 n'en était pas équipée d'origine, bien que dotée de la platine de fixation sur la barre repose-pieds. 
Le garde boue arrière étant très oxydé, j'en ai acheté un autre en bel état.
Ces pièces étaient brutes de démontage c'est à dire rouille pour la centrale et gangue de cambouis pour la latérale. On a gratté, dégraissé et poncé.


L'intérieur du garde-boue est piqué mais pas rongé. Il sera traité après préparation.
Le chrome est en bon état.





Tout est propre. Il reste à traiter, peindre et polir le chrome du gb.


Vendredi 28 un tri des pièces que j'ai en stock a été fait. J'ai découvert des trésors ! Enfin gardons le sens de la mesure des petits trésors...
Les pièces ont été traitées antirouille avant peinture et de petits éléments ont été préparés.


L'antirouille sur les béquilles et charnière de selle


ainsi qu'à l'intérieur de garde-boue.


Samedi 29 février nous finissons le mois en beauté. Beauté des petits accessoires et des jolies pièces. 

Le garde-boue arrière est lustré et les décorations du réservoir nettoyées en surface et profondeur.
Ces opérations prennent du temps mais sont gratifiantes. Habituellement j'en garde toujours une pour la fin de journée afin de terminer sur une note positive, mais aujourd'hui je n'avais pas envie de travailler alors j'ai fait du clinquant !


Les vis des logos Honda seront remplacées par des neuves si disponibles.



La béquille et les autres pièces noires ont été peintes, elles sont prêtes.


On se revoit dans quatre ans maintenant pour le 29 février prochain, mais dans ma tranche d'âge ça n'est pas spécialement réjouissant !  😀

En attendant on se dit au mois prochain...