jeudi 16 avril 2020

Avril deuxième moitié






Jeudi 16 avril 2020

On entrevoit peut-être le bout du tunnel, enfin les "jeunes" puisque les plus âgés viennent d'être déclarés inaptes au déconfinement. 
Après avoir laissé mourir nos aînés dans les epadh grâce aux masques qui ne sont jamais venus, voilà que pris d'amour pour ceux qui restent, nos gouvernants et décideurs (lesquels au fait ?) décrètent que "les vieux" attendront bien sagement chez eux.
Attendront quoi d'ailleurs, un vaccin dans six mois ou plus ?
Mais c'est pour leur/notre bien soyons-en sûrs !
Moi je dis qu'on devrait les peindre en bleu pour les reconnaître ensuite dans la rue les vieux
et les éviter...

Après ce coup de gueule je reviens sur la vieille moto...
Préparation de pièces diverses avec beaucoup de travail qui se voit peu, comme par exemple les filets à refaire sur les quatre goujons qui tiennent la couronne. Ces goujons sont difficiles à trouver dans cette dimension, j'ai donc refait les filetages.


Ensuite lustrage du sélecteur,


puis finalisation et remontage des amortisseurs. Il s'avère qu'ils ne sont pas si nazes que ça. Du moins ils feront l'affaire jusqu'à ce que j'en trouve d'autres plus efficaces.
Là ils ont bonne mine, je m'en suis vu !




La peinture de la boîte à outils a eu du mal à sécher mais ça y est. Les caoutchoucs seront montés au dernier moment pour éviter qu'ils ne collent.


Il me reste quelques outils plus ou moins d'origine. C'est une trousse incomplète, mais j'ai déjà équipé six motos et comme je ne les fabrique pas !..



Enfin la cellule redresseuse. 
Démontée, nettoyée à sec (très important) elle est testée positive - ça c'est dans l'air du temps 😂 - il est très rare qu'elles soient en état de fonctionnement habituellement.



Vendredi 17 le bac batterie enfin sec a été gréé avec les caoutchoucs. Ces caoutchoucs sont une plaie à mettre en place, la partie qui s'emboîte est deux fois plus grosse que le trou. 
Il faut opérer avec un tournevis fin qui dérape forcément ou part d'un coup et là, gare à la paume de la main. C'est genre couteau à huîtres mal tenu...

Enfin ils y sont, les vis et rondelles ont été polies :


Comme il faudra bien s'en occuper je me suis rué sur le frein avant. En le voyant, vous comprendrez que "rué" c'est un poil exagéré...
Le plus minable c'est d'enlever la vieille graisse du système d'entraînement du compteur.

Le voici brut de décoffrage :


Ci-dessous c'est après dégraissage. Il reste maintenant à le préparer soigneusement. L'ennui viendra de la partie visible dont le vernis est fatigué. Le garder ou pas ? Dilemme.
Pas envie d'y réfléchir on verra demain.



Tout cela paraît peu, mais ça m'a pris presque trois heures !

Samedi 18 ça continue, frotte, frotte, brosse, brosse, lustre, lustre...

Le frein avant est remonté avec des garnitures neuves.


Le vernis de la partie visible est décapé et l'alu poli. Le levier de cames remonté.


Le frein est prêt, le voici en place :


Il ne nous reste plus qu'à passer derrière. Il n'est pas guère plus propre qu'était l'avant.


Même traitement, nettoyage à l'essence, décapage du vernis et polissage de l'alu.
On verra cela demain.

Lundi 20 le week-end est passé avec un travail de peinture important dans le garage et de nombreuses petites choses invisibles faites sur la moto.

Le démontage du couvercle de l'avertisseur. Opération longue et délicate si on ne veut pas l'abîmer. C'est toujours rouillé, grippé, coincé... C'est fait sans dommage.
Le couvercle est poncé pour peinture ultérieure.


Le bras oscillant avec sa patte de fixation du carter de chaîne cassée ne sera pas récupéré. Il me sera plus simple et moins onéreux d'en trouver un autre.


Pour le cadre et ses proéminences métalliques soudées, j'ai finalement décidé de m'en occuper... 
et j'ai scié, scié.
Finalement je ne m'en suis pas trop mal sorti hormis un léger dérapage qui a entamé le tube. Cela ne se verra pas trop, au besoin je rattraperai au mastic.
L'avantage d'avoir fait ça seul, c'est que je peux maintenant le préparer pour le peindre et ainsi ne pas perdre bêtement deux mois. Je pense que ces machins soudés ont été des supports de carénage..


Le petit support de klaxon est peint en première couche, le support de selle et de clignotants arrières est prêt à peindre, poncé, nettoyé.



Enfin ce soir j'ai décidé de m'attaquer à la fourche. 
Il faut démonter les tubes pour changer les joints spis que je n'ai d'ailleurs pas. 
Pour enlever les spis, il faut ôter les caches chromés (ici en très bon état). Ces caches sont collés par des salissures qui ont glissé entre eux et le fourreau. C'est un problème récurrent et ils sont très difficiles à sortir si on doit les récupérer. Ils ne tiennent que par emboîtement assuré par deux coups de pointeau, visibles sur la photo. Là, ils baignent dans le wd40 et on verra demain s'ils sont décidés à descendre, la seule solution étant de taper dessus sans (trop) les esquinter !




Mardi 21 il m'aura fallu plus de deux heures pour arriver à sortir les caches chromés et démonter les tubes de fourche.
Les caches ont été complètement détruits, malgré toute une nuit passée au wd40 ils étaient restés secs et soudés par électrolyse. J'ai dû employer les grands moyens...
On le voit bien il a fallu les ouvrir, le second s'est même déchiré tant il était soudé.


Ensuite une fois ôté le circlip assurant le joint spi, il suffit de passer le fourreau de fourche dans son axe, lui même bloqué dans l'étau.
On tire alors le tube de fourche par à-coups très très secs, jusqu'à ce que le spi se décolle.
L'opération est simple, mais il faut tirer comme un sauvage, chaque fois que je fais ça, j'ai toujours peur d'arracher l'établi du mur !
Inutile pour ce faire de démonter la vis du bas qui ne bloque que le système de passage d'huile.
Quand enfin le joint a lâché, on obtient ça :


Par la suite si on veut, on peut démonter la vis du bas et le système de conduite de l'huile pour le nettoyer. Personnellement si la vis est récalcitrante - et elles sont toujours récalcitrantes - je ne démonte pas, me contentant de nettoyer in situ.
Ici en plus on a affaire aux vis d'origine avec l'empreinte cruciforme, bloqué comme c'est bloqué, je ne vous raconte pas la tronche des vis. Cela se termine systématiquement par l'obligation de percer et souvent la destruction du bas du fourreau. Du coup je m'abstiens...

J'ai enfin réussi à finir le décapage du cache alternateur, il aura fallu cent couches !
Il est très marqué, c'est dommage d'autant plus que j'en ai eu de bien plus beaux... mais vendus 😢


Pour finir, j'ai sorti le reste des bricoles qui n'avaient pas encore eu droit à leur inspection.
Le contacteur de stop devra être réparé à cause d'un fil coupé, la charnière de selle sera remplacée par une plus propre (c'est une galère à nettoyer), le support du contact a été poncé (ainsi que le carter de chaîne) les repose-pieds quant à eux trempent dans de la lessive.
Il y a aussi le problème des câbles qui sont moches. Heureusement j'ai de nombreux câbles de 350 qui sont identiques quoique un poil plus longs, on fera un mixage discret !



Mercredi 22 c'est la fourche qui nous a occupés en grande partie aujourd'hui.
Quand je dis nous c'est un peu exagéré, il n'y a qu'à voir le commis !..



Il s'agissait de dégraisser, désoxyder et préparer les fourreaux pour les mettre au décapant demain.
Après avoir gratté la rouille qui s'est installée au niveau du té inférieur comme à chaque fois, je l'ai poncée finement afin qu'il n'en reste que la coloration.
Malgré les apparences, les tubes sont parfaitement lisses, gage d'une étanchéité sans faille des joints spis. Il faudra commander ces spis pour les monter...



L'ensemble est prêt à retrouver les fourreaux lorsqu'ils seront polis.


J'avais en magasin une paire de repose-pieds de k5 en parfait état et pensais les monter. Toutefois ceux de k4 quoique identiques sont beaucoup plus petits (de la même taille que ceux des 350 contemporaines), je les ai donc préparés car je préfère laisser au maximum les pièces d'origine.
Ils sont en très bon état.


Pour finir, j'ai préparé et apprêté le support du contacteur général et le carter de chaîne. Ils seront peints demain. Concernant le carter de chaîne, comme pour les repose-pieds, j'en ai un de k5 en meilleur état, mais lui aussi quoique identique, présente une différence sur la patte de fixation arrière. Je conserve donc celui de la k4.

Jeudi 23 avril  nettoyage, décapage, peinturage !

Nettoyage de la culasse. J'en attends une autre dont je ne connais pas l'état, mais qui présente l'avantage d'être équipée des basculeurs, soupapes et ressorts.
Celle-ci présente un défaut sur un siège de soupape. J'espère que l'autre sera en bon état. Je ne la paie pas cher, alors j'ai un doute.


Les fourreaux de fourche sont enfin décapés. Ils n'ont plus de traces de vernis et demandent maintenant un polissage. Il aura fallu plusieurs couches de décapant réparties sur la journée.



La serrure de selle était très sale elle aussi. Pleine de recoins inaccessibles, ce n'est pas une pièce facile à nettoyer. Elle est plus jolie en vrai qu'en photo !



Le support de contacteur a été poncé, apprêté et peint, il ne reste plus qu'à le mettre en place.


Même chose pour le klaxon, mais je me rends compte sur la photo que j'ai remonté le support à l'envers, du moins il me semble bien.


Les carters de sortie de boîte, d'alternateur et d'embrayage sont dégraissés, ils étaient aussi gras que des pots de confit de canard ! Il reste à les poncer et à les repeindre. J'oublie pour eux le décapage et le polissage. Je n'ai de toutes façons plus de décapant et, d'origine ils sont peints.


Enfin, parlons de la bobine. Elle est en bon état apparent, équipée d'un condensateur ce qui est normal pour une k4. Le plateau d'allumage que j'ai pour cette moto est un plateau de k3 prévu pour délivrer 15 chevaux (au lieu de 13 pour k4/k5). Ce plateau est doté d'un condensateur. 
Il va donc falloir choisir son camp ! Soit le condensateur de la bobine soit celui du plateau. De fait c'est le faisceau électrique de la moto qui va choisir pour moi. Je brancherai celui qui aura son fil jumeau, en toute logique ce devrait être celui de la bobine.


C'est tout pour aujourd'hui. J'en ai un peu assez ce soir de ce boulot de nettoyage ingrat qui semble ne pas avancer et pourtant...

Vendredi 24 avril aujourd'hui grand soleil et grandes peintures, extérieures pour la maison et un peu sur la moto. Si le confinement continue, il ne restera plus que les arbres à peindre !

Les carters moteur poncés ont été peints. Ils auront droit à une autre couche demain en fonction de l'aspect une fois secs. Tels quels ils semblent tout à fait acceptables.


Le carter de chaîne quant à lui demandera une reprise. En effet je l'ai peint ce matin et il y avait du vent, de nombreuses poussières se sont collées et même une pauvre petite coccinelle 😢
fort heureusement, j'ai réussi à la sauver 😎
Sur cette photo hormis des reflets, on ne voit pas grand chose...


Ce fut tout pour la peinture. Pour le reste j'ai trié, identifié et rangé les pièces en double voire triple qui seront destinées à la vente. J'avais prévu de faire une bourse le 23 mai, c'est râpé !

Samedi 25 avancement des travaux : le carter de chaîne terminé,


Le klaxon vernis et finalisé :


J'ai poli les fourreaux de fourche. Ils ont de nombreuses traces et les alus sont marqués. C'est un peu comme les moyeux des roues, les alus de cette moto ont mal vieilli,
la faute sans doute à trop d'entretien !
Nous attendons les spis pour remonter la fourche, les mâchoires pour le frein arrière et le commodo pour le guidon. Tous ces éléments devraient arriver dans la semaine.



Quant aux carters moteur peints hier, ils ont été vernis aussi.

La prochaine étape faisable sans matériel particulier, c'est la préparation du cadre. Gros morceau avec un peu de mastic polyester, beaucoup de ponçage, un traitement antirouille et enfin la peinture.

Lundi 27 avril, les joints de fourche sont arrivés ainsi que les garnitures arrières.
Content le Alain.


En plus pour les garnitures ça commence bien, bel emballage, on est bien dans les 70's ! 


Mais, problème ce sont des garnitures pour l'avant... 
Elles ont été réemballées dans un blister marqué 125k6 / cb 200, sachant que la "k6" est en fait la 125 jx qui est équipée comme la cb 200 d'un disque à l'avant...


Couenné donc pour les mâchoires arrières !

Passons à la fourche, les joints sont les bons. On les huile un peu, puis ils sont mis en place en tapant dessus délicatement par l'intermédiaire de l'ancien joint qui protège le neuf.
Le circlip vient bloquer le barda. Il restera à mettre de l'huile, mais avant de la monter il me faut trouver des enjoliveurs chromés ce qui n'est pas gagné, vu qu'ils sont introuvables...
Vraiment je ne sais comment faire là.


J'ai préparé un beau câble de frein avant et le seul câble de gaz en ma possession.


Mauvaise surprise - c'est le jour - pour les supports de pots. Je pensais en avoir d'avance, mais pas du tout. Il faut donc récupérer les anciens qui ont été transformés pour supporter des silencieux de 350. La transformation est transformée (!) pour leur redonner figure originelle.
Ils seront peints en même temps que le cadre.


Puis la bobine est débarrassée du condensateur car il y en a un déjà présent sur le plateau d'allumage.
Le plateau quant à lui voit toutes ses vis changées. En effet, non seulement elles sont bloquées de chez bloqué, mais elles ont leurs têtes nazes et c'est mauvais une vis à tête naze, c'est mauvais... 


A gauche les têtes hs, à droite les jolies petites têtes blondes !


Et puis soyons fous, il y a des petits manchons mignons qui guident et protègent les fils de la bobine. Ils sont tout noirs de saleté, alors ils trempent dans de la lessive.



 C'est la pose du joint spi d'axe de kick qui termine cette journée de flotte ininterrompue.


Mon commis lui a bien compris que lorsqu'il pleut, il vaut mieux ne pas trop sortir, ça mouille...
Il a donc passé du temps dans sa position favorite et le lecteur attentif notera qu'il ne s'est pas habillé ce matin, pas même un slip  😂😂


Mardi 28 j'ai remonté le frein arrière avec les anciennes garnitures qui, une fois mesurées restent dans la cote : 3mm pour minimum 2mm. Ce serait l'avant...


dans la foulée, je me suis occupé du cadre. D'abord un dégraissage complet à l'essence et il en avait besoin le bougre. Ensuite brossage à la brosse métallique au bout de la perceuse pour éliminer l'oxydation. Demain ponçage et antirouille.




Mercredi 29 ponçage du cadre et traitement antirouille. Le ponçage fut très long, le rinçage beaucoup moins ! Le traitement est facile le seul impératif étant d'en mettre partout.


Demain après séchage complet, ce sera peinture si le temps le permet, car la flotte est de retour.

Jeudi 30 avril nous bouclons un mois que nous n'imaginions pas et que nous ne regretterons pas...

Le cadre de la 125 a été peint dans sa quasi totalité. Dans cette position, on accède à pratiquement toutes les surfaces et notamment tous les tubes. Il restera juste les parties plates situées à l'intérieur du cadre, les raccords ne devraient donc pas se voir.

Ci-dessous il est juste passé à l'antirouille Frameto. C'est un bon produit qui se passe fastoche et qui sèche très vite contrairement au Rustol. 
Il fait une excellente accroche pour la peinture qui vient dessus.


Sur les deux photos suivantes, la peinture est faite. Elle est assez longue à sécher et je ne pense pas être en mesure de finir demain. Le résultat semble chouette !